2500 ans après les anciens grecs, après la constitution frančaise de 1793, après l’Islande et après un demi siècle d’une 5ème République monarchique à bout de souffle, nous pouvons améliorer grandement notre démocratie.
Mais il ne suffira pas pour cela de convoquer une assemblée constituante comme le propose le candidat Jean-Luc MÉLENCHON.
Une assemblée constituante, même composée d’une forte proportion de députés de la France Insoumise, serait encore trop éloignée de la population car constituée de militants politiques partageant des habitudes et des réflexes de fonctionnement communs, par delà les clivages politiques.
Et ce malgré les précautions limitatives proposées par les Insoumis : les constituants ne pourraient pas avoir auparavant été membres d’exécutifs importants ni être ensuite parlementaires dans les assemblées issues de la constituante.
Il faudrait ajouter un élément au dispositif, consistant en une obligation, pour chaque élu à la constituante, de rencontrer et de consulter, pendant trois jours chaque trimestre, une Assemblée Constituante Départementale Consultative de sa circonscription.
Cette assemblée serait elle-même issue, par élection et tirage au sort, d’Ateliers Constituants Cantonaux, constitués librement par les citoyens sur la base de leurs initiatives et de celles des partis, collectifs, associations.
Les membres de l’Assemblée Constituante Départementale Consultative seraient d’une part formés par des "experts" de leur choix et d’autre part indemnisés pendant leurs sessions de formation et les séances trimestrielles de rencontre avec les députés constituants nationaux.
Les travaux et débats des Ateliers Cantonaux, des Assemblées Départementales Consultatives seraient, comme ceux de l’Assemblée Constituante Nationale, transmis en direct sur des Web TV.
Un tel processus aurait trois vertus :
- Une meilleure prise en compte des attentes de la population
- Ce serait, après plusieurs décennies de dépolitisation et d’abrutissement médiatique, une vaste opération d’éducation populaire
- Il favoriserait une réelle connaissance et un attachement profond de la nation à son texte fondamental, connaissance et attachement bien nécessaires après ces décennies de méfiance, de dégoût envers la politique.