Accueil > Démocratie > Le Président est-il sourd ou pervers ?

Le Président est-il sourd ou pervers ?

mercredi 1er février 2023, par Pixef

Hier soir sur la Cinq, une députée « Renaisance » du Nord se montrait fort méprisante et agressive envers « la rue » : « Ce n’est quand même pas la rue qui va dicter sa loi au gouvernement ou au Parlement ! ».

Un autre intervenant, historien et chroniqueur au journal « Le Point », renchérissait en répétant que le Président, ayant été élu, était majoritaire dans le pays et que par conséquent il était légitime dans sa volonté de réaliser son projet de réformer le système de retraites qu’il avait annoncé dans son programme électoral.

Ces deux personnes, comme le président qu’elles soutiennent, ne voulaient pas entendre une chose pourtant simple : le Président lui-même a reconnu immédiatement après son élection, qu’il ne devait son élection qu’à une forte volonté des électeurs (eux-mêmes minoritaires) de faire barrage au Rassemblement National.

Ainsi, lorsqu’il veut mettre en oeuvre sa réforme des Retraites (déjà refusée sous une autre forme lors de son précédent quinquennat) malgré l’opposition ouverte des syndicats et de l’opposition il se prévaut d’une légitimité qui lui a été conférée pour une autre mission.
Comme il insiste malgré les sondages et autres expression de refus et de protestation les citoyens n’ont d’autre possibilité que de « faire de la pédagogie » en descendant nombreux dans la rue pour lui dire : « Oui, tu as été majoritaire pour faire barrage à Marine LE PEN, mais pas pour réformer la retraite dans le sens que tu veux nous imposer : sur ce point tu es minoritaire ».

Dès lors, l’esprit de la constitution voudrait que le Président cherche à confirmer sa prétendue légitimité en organisant un référendum plutôt que de faire marcher le Parlement au pas à coup de 49.3 et de 47.1.

Je ne sais pas vous mais je crois percevoir le refrain gouvernemental « c’est pour sauver le système par répartition que cette réforme est nécessaire » comme une menace subliminale : « vous avez refusé le système à points, vous refusez notre manière de modifier le système par répartition, méfiez-vous des conséquences de votre refus : elles vous incomberont ! ».
D’ici à ce qu’on nous ressorte le système à points (avec cette fois l’appui de la CFDT et de la social-démocratie) ou qu’on nous impose un système par capitalisation, il n’y a pas loin…

En ce sens il est vrai que la responsabilité de la réussite ou de l’échec de la « pédagogie » qu’essaie de faire « la rue » auprès du président lui incombera et c’est pourquoi je ne comprends pas que sur cet enjeu et plus globalement pour tout ce qui concerne la Sécurité Sociale et la Protection Sociale : Vieillesse mais aussi Santé, Chômage… il n’y ait pas (au minimum !) 10 millions de personnes dans la rue :

  • Il doit y avoir, au bas mot, sur 67 millions d’habitants, 45 millions d’adultes.
  • Supposons que la moitié d’entre eux soient favorables ou indifférents pour des raisons diverses à cette réforme
  • Il en reste 22 millions
  • Supposons que la moitié d’entre eux n’aient pas envie de descendre dans la rue
  • Il en reste encore 11 millions !

Alors ? Qu’est-ce qu’on attend ? (Un Samedi éviterait de subir une nouvelle perte de salaire à « ceux d’en bas »)

Pixef

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.