« Les mots immigrés » d’Eric ORSENNA et Bernard CERQUIGLINI, éditions STOCK.
Magnifique fable moderne qui effondre gentiment mais implacablement les théories identitaires des ZEMMOUR et autres LE PEN : les mots « importés » de la langue française décident un jour de faire grève, de s’en aller, pour protester contre les discours xénophobes que véhicule cette langue qu’ils constituent.
Et l’on se rend compte avec stupeur qu’ils reste plus qu’une douzaine de mots « de souche », en l’occurrence de mots gaulois !
Le français « de souche » n’existe pas (ou plus) : il est quasi totalement composé de mots latins, et germaniques, apportés par les Francs, d’un peu de grec et de …pas mal d’arabe.
Dès lors comment une telle langue pourrait-elle servir à colporter de telles contrevérités démagogiques et haineuses ?
En plus il est petit et se lit très agréablement…