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Cette semaine sur France Culture : La République Sociale dans La Fabrique de l’Histoire à 9h le matin

mardi 22 novembre 2016, par Pixef

Lundi 21/11 : Gilles PERRET parle de son film "La Sociale" sorti le 9 Novembre

Mardi 22/11 : De la carte santé de 1954 à la CMU

Mercredi et Jeudi : voir les programmes sur le site de France Culture.

Pour ré-écouter les émissions : https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/la-republique-sociale-14-modernites-republicaines

Depuis 50 ans, la Sécu, créée il y a 70 ans, ne cesse d’être "réformée", désorganisée, démantelée, critiquée, remise en cause, attaquée au motif qu’elle coûte trop cher.

Il faut savoir qu’au départ elle était gérée par les cotisants eux-mêmes via leurs syndicats et qu’elle fonctionnait très bien. C’est sans doute ce que n’ont pas pu supporter les élites de la fin des années 60 : rendez-vous compte ! des ouvriers capables de gérer correctement un budget égal ou supérieur à celui de l’Etat ! Inconcevable ! Inacceptable !

Même encore aujourd’hui, alors qu’on lui reproche son "trou", privée de ses ressources légitimes par les allègements de "charges" et par la fraude, elle reste un organisme très performant puisque ses frais de gestion sont de 6% alors que ceux des mutuelles est de 25% (à cause de la pub qu’elles sont obligées de se faire pour se concurrencer).

Il faut noter que la généralisation, dans le langage courant, de l’expression impropre "charges sociales" en lieu et place de "cotisations sociales" n’est pas innocente : elle vise (et réussit) à faire considérer péjorativement, comme un mal plus ou moins nécessaire, le fait de mettre au pot commun une partie des salaires de tous pour la gérer collectivement. Alors qu’il s’agit d’une des plus belles inventions des sociétés développées ! Sortir de la charité concédée par les riches et les puissants pour gérer ensemble une partie des richesses créées collectivement est une avancée sur laquelle il aurait fallu ne jamais rien céder.

La sécurité est, après l’eau, l’air et la nourriture le PREMIER besoin de tout être vivant.
Vivre dans la crainte permanente du lendemain n’est pas vivre, c’est survivre.
Lorsque vous êtes dans la précarité, vous êtes vulnérable, dépendant, anxieux, votre santé se dégrade, vous acceptez les conditions de travail et de rémunération les plus basses ...pour survivre...

C’est pourquoi la Sécuritê Sociale (avec les Allocations Chômage) est le bien le plus précieux que nous ayions à protéger en ce moment. Au-delà de la protection de la santé des individus, c’est une des conditions d’une véritable démocratie puisqu’elle établit ce minimum d’égalité entre les citoyens qui réside dans le fait d’être protégé dans son intégrité physique, de ne pas être ruiné par des soins coûteux, privé de son logement faute de revenus, et leur permet par conséquent de ne pas accepter n’importe quel travail, n’importe quelle rémunération, n’importe quel logement, en un mot de conserver un minimum de dignité, de redresser la tête, de garder la nuque raide face aux puissants quand ils cherchent à profiter des aléas de votre vie.

Il y a du pain sur la planche pour réparer les dégâts causés depuis 50 ans à la Sécu (point de dêpart les ordonnances de 1967 qui éclatent le régime général en 4 branches) et ensuite pour développer encore son rôle dans notre société...
Mais pour l’instant, au fur et à mesure que l’on détruit la sécurité Sociale, on fait de la propagande pour la sécurité Policière.
Cherchez l’erreur...

La sécurité, notre sécurité, c’est comme la guerre et l’économie, ce sont des choses trop importantes pour les laisser aux militaires, aux économistes et aux "spécialistes" de tous poils. Elle est plus efficacement assurée (c’est le cas de le dire !) lorsqu’on s’en occupe soi-même.
C’est ce qu’avaient bien compris les généraux allemands avant la seconde guerre mondiale, et qui les a conduit à déconseiller formellement à HITLER d’envahir la Suisse pour en annexer la partie germanique. Ils lui ont expliqué que ce serait beaucoup trop coûteux en pertes humaines face à l’armée de défense populaire Suisse.

Dès lors il y a deux voies pour s’occuper soi-même de sa sécurité :

  • on peut faire comme aux USA : chacun se démerde avec son flingue et son assurance privée personnelle et c’est le Far West ou la Jungle
  • on peut faire comme chez nous : on gère collectivement et surtout socialement et c’est la société civilisée. Enfin... presque... car nous avons beaucoup délégué ou plutôt nous nous sommes beaucoup laissé dépouiller de notre souveraineté depuis les ordonnances de 1967 sur la Sécu et, concernant l’armée, elle est maintenant l’apanage exclusif de professionnels de la profession. À quand des milices privées de mercenaires comme aux USA ?

Oui, vraiment, on peut rêver d’une sécurité sociale gérée socialement par les cotisants et d’une armée de défense populaire de la démocratie et d’un système social vraiment protecteur de la population !
Mais ça aussi il faut nous en occuper nous mêmes pour que ça ne reste pas du domaine du rêve. Nos aînés l’ont bien fait à la libération, pourquoi pas nous ?

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